Insuffisance Rénale Chez Le Chien

2024 Auteur: Daisy Haig | [email protected]. Dernière modifié: 2023-12-17 03:08

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L'insuffisance rénale a ses origines dans une grande variété de causes. Par exemple, certains chiens naissent avec des reins mal construits ou fonctionnels et n'atteignent jamais une santé totalement optimale. Mais pour comprendre d'abord pourquoi l'insuffisance rénale survient, vous devez d'abord comprendre les composants du rein.

Physiologie normale du rein

Les reins reçoivent environ 20 pour cent du débit sanguin du cœur et jouent un rôle vital dans le maintien d'un équilibre métabolique normal chez le chien. Lorsqu'un ou les deux reins fonctionnent mal, cela peut entraîner une insuffisance rénale. Cette condition peut être due à des raisons aiguës ou chroniques.

Les vaisseaux sanguins glomérulaires ont une grande surface endothéliale qui permet le transport actif et passif de nombreux produits chimiques dans et hors des reins.

Une fonction rénale normale implique, entre autres, les responsabilités suivantes:

• Réguler la quantité de liquide dans les espaces entourant la cellule du corps. C'est ce qu'on appelle la régulation du volume de fluide extracellulaire.
• Réguler les quantités et les types de solides dans le sang afin de maintenir la concentration sanguine dans les limites normales. C'est ce qu'on appelle la régulation de la pression osmotique sanguine.
• Régulation de l'équilibre acido-basique de l'animal par rétention ou élimination d'ions spécifiques dans le sang. Les ions communs importants affectant l'équilibre acido-basique des chiens sont les ions bicarbonate, sodium, ammonium, potassium et hydroxyle. Cette fonction maintient le pH (quantité d'acidité) du sang et des fluides corporels dans des plages normales strictes.
• Éliminer les déchets métaboliques tels que l'acide urique et les substances étrangères moléculaires détoxifiées par le foie.
• Réagissant à l'aldostérone (ADH) produite dans les glandes surrénales. La cible principale de l'aldostérone est le tubule distal du rein, où elle stimule l'échange d'eau dans le sang.
• Production d'érythropoïétine, un produit chimique agissant sur la production de globules rouges.

Néphron

Le néphron est l'unité structurelle et fonctionnelle du rein. Un néphron se compose d'un glomérule dans une capsule, d'un tubule contourné proximal, d'une anse de Henle et d'un tubule contourné distal qui mène à un canal collecteur. Le canal collecteur se jette dans le bassinet du rein.

L'unité fonctionnelle du rein - le véritable mécanisme par lequel le rein effectue la plupart de ses tâches prescrites - s'appelle le néphron (photo de droite). Le néphron est une collection microscopique délicate et structurellement compliquée de minuscules tubes (lits capillaires) qui sont chargés de réguler la concentration d'eau et de substances solubles comme les sels de sodium en filtrant le sang, en réabsorbant les composants vitaux et en excrétant le reste sous forme d'urine.

L'unité se compose de:

• Glomérule - une boule de capillaires avec une grande surface à laquelle se produisent de multiples échanges de fluides et d'éléments dissous.
• Capsule de Bowman - l'extrémité proximale d'un tubule qui entoure le glomérule.
• Tube contourné proximal - conduit à la boucle de Henle, située dans la région médullaire du rein. (Il y a un membre ascendant et un membre descendant, chacun ayant des fonctions particulières et uniques.)
• Tube contourné distal - mène aux canaux collecteurs.
• Bassin - est un élargissement à l'extrémité distale des canaux collecteurs qui fournit une zone commune de collecte d'urine avant que l'urine ne descende de l'uretère dans la vessie.

Anatomie du rein

Cortex

Les glomérules se trouvent dans la zone externe du rein appelée cortex. Chaque glomérule est entouré d'une "Capsule de Bowman". La plupart du liquide qui passe dans la boucle de Henle dans le cortex est réabsorbé dans la moelle dans le sang.

Moelle

La zone médullaire du rein est alimentée par de minuscules artérioles. Tout dommage aux glomérules affectant le flux sanguin artériolaire efférent provoquera également des dommages dans les tubules situés dans la moelle. Tout ce qui a un impact négatif sur le flux sanguin à travers la moelle peut avoir de graves conséquences pour les structures tubulaires.

La moelle est légèrement moins vasculaire que le cortex. Les tubules rénaux, responsables de la perte d'eau et de la conservation, constituent la majeure partie du tissu médullaire, ont des taux métaboliques élevés et donc des besoins nutritionnels élevés. L'eau filtrée contenant des déchets (urine) passe ensuite dans le bassinet du rein, puis dans l'uretère.

En plus de la gestion des déchets, la médullaire rénale aide à la régulation de la pression artérielle, à l'élimination des toxines et à la production d'hormones telles que l'érythropoïétine.

Bassin

Le bassinet rénal recueille le filtrat rénal et canalise le liquide urinaire dans l'uretère qui mène à la vessie. La région pelvienne du rein est souvent le site de calculs rénaux et peut être un réservoir d'infection une fois que les micro-organismes atteignent cette région du rein.

Causes de l'insuffisance rénale

Certaines des causes les plus graves d'insuffisance rénale comprennent:

Anomalies héréditaires et congénitales

Ces types de maladie rénale sont très frustrants à essayer de contrôler ou de réparer. La plupart des chiens avec des reins anormalement construits développeront une insuffisance rénale et ne vivront pas près d'une durée de vie normale.

Quelques conditions héréditaires qui conduisent à une insuffisance rénale comprennent:

• La maladie polykystique des reins (PKD), bien que rare, crée des zones kystiques dans les reins où la fonction et la structure normales sont perdues. Finalement, même si le chien atteint la maturité, des augmentations progressives des déchets métaboliques et des signes de maladie rénale empêchent une qualité de vie optimale et l'animal meurt ou est euthanasié par clémence. S'il est trouvé, il se produit généralement chez les Bull Terriers.
• Glomérulonéphrite familiale chez le bouvier bernois.
• Néphrite héréditaire chez le Bull Terrier.
• L'agénésie rénale, également appelée aplasie rénale, fait naître le chien sans un ou les deux reins.
• L'hypoplasie rénale est une affection dans laquelle le ou les reins ne se développent pas complètement. Cela se voit chez les bergers allemands et d'autres races.
• L'hypoplasie corticale rénale est une affection dans laquelle le cortex du ou des reins se développe de manière incomplète.
• La dysplasie rénale est une maladie dans laquelle les reins se développent anormalement. L'insuffisance rénale se développe avec une perte de protéines dans l'urine.
• Le dysfonctionnement tubulaire rénal survient lorsque les tubules filtrants des reins ne fonctionnent pas correctement. À Basenjis, une glycosurie se développe et est appelée syndrome de Fanconi.
• Glomérulonéphrite familiale chez le bouvier bernois.
• Néphrite héréditaire chez le Bull Terrier.

Invasion bactérienne

Les infections des voies urinaires des chiens sont malheureusement très fréquentes. Généralement résultant de la propagation progressive d'organismes bactériens externes à proximité des orifices urinaires externes, les bactéries se multiplient et envahissent l'urètre, puis dans la vessie (provoquant ce qu'on appelle une cystite), et parfois rétrogradent davantage dans les uretères et éventuellement dans les reins.

Un autre moyen moins courant d'infection rénale provient d'une dispersion hématogène de bactéries provenant d'une zone éloignée telle qu'un abcès ou une infection cutanée. Les bactéries de la leptospirose, par exemple, peuvent avoir un effet sévère sur les reins canins.

Une autre infection bactérienne grave (Borrelia burgdorferi) peut être causée par la piqûre d'une tique. Cette infection provoque la maladie de Lyme, qui endommage la capacité du kindey à filtrer les déchets corporels et à transporter ces déchets dans l'urine. Même après avoir éliminé les bactéries avec un traitement antibiotique, il peut subsister des dommages structurels permanents aux tissus rénaux vitaux - et une insuffisance rénale s'ensuit.

Les infections fongiques

Les infections fongiques systémiques telles que la blastomycose, la coccidioïdomycose (fièvre de la vallée) et l'histoplasmose peuvent attaquer presque tous les tissus ou organes du corps, y compris les reins. La plupart des maladies fongiques systémiques sont géographiquement orientées.

Traumatisme au rein

Un traumatisme direct aux reins peut entraîner une insuffisance rénale. Bien que rares, les chiens écrasés par des véhicules peuvent subir un traumatisme rénal permanent et irréparable. De plus, un choc physique soudain sur les tissus rénaux provoqué par des véhicules, des battes de baseball, des coups de pied ou des chutes de hauteur, etc. peut entraîner un saignement suffusant dans le tissu rénal et altérer de façon permanente la fonction rénale.

Blocage du flux urinaire

La condition la plus notable observée chez les chiens en raison du blocage du flux urinaire des reins implique des calculs rénaux ou vésicaux ou des obstructions urétrales. Les obstructions causées par ces concrétions minérales (généralement appelées urolithes de struvite) peuvent augmenter la contre-pression sur le rein affecté, ce qui endommage de façon permanente la fonction rénale et provoque ce qu'on appelle l'hydronéphrose - un rein gonflé sous pression avec une urine refoulée.

Le FUS (syndrome urologique félin) également parfois appelé FLUTD (maladie des voies urinaires inférieures félines) a comme l'une de ses urgences présentes une situation où des dépôts minéraux obstruent le pénis du chien mâle. La vessie finit par se dilater au maximum et une contre-pression dans les reins peut entraîner la mort ou des lésions rénales permanentes si le soulagement n'est pas apporté rapidement.

Les chiens avec des calculs vésicaux obstruent souvent lorsqu'un calcul sort de la vessie mais ne peut pas être évacué au-delà du pénis de l'os - l'os présent dans le pénis du chien mâle. Il y a un manque inhérent d'espace pour que l'urètre se dilate dans la zone du pénis de l'os et les petits calculs vésicaux bloquent souvent le flux d'urine à cet endroit. Une intervention chirurgicale est souvent nécessaire dans ces cas d'urgence de blocage des voies urinaires.

Les tumeurs, les kystes, les abcès et les tissus cicatriciels, s'ils sont présents dans des zones critiques des voies urinaires, peuvent créer des situations d'obstruction où le flux d'urine d'un rein est compromis. Cela peut endommager les structures délicates du tissu rénal, ce qui est souvent permanent. Si suffisamment de tissu est détruit ou si sa fonction est altérée, une insuffisance rénale se produira.

Cancer

Le cancer du rein est extrêmement rare chez le chien. S'il est observé, il prend généralement la forme d'une invasion secondaire d'un cancer métastatique provenant d'un tissu distant. Chez les chiens atteints de troubles leucémiques, les reins peuvent être infiltrés de cellules leucémiques néoplasiques qui peuvent gravement compromettre la fonction rénale. Il existe également une forme de leucémie chez les chiens qui cible les reins et évince les cellules rénales normales.

Toxines externes (empoisonnements)

L'une des toxines externes les plus dévastatrices qui provoque une insuffisance rénale chez les chiens est l'antigel qui contient de l'éthylène glycol. Il ne faut pas beaucoup de ce liquide au goût sucré pour provoquer la formation de cristaux dans les tubules délicats des systèmes de filtration du rein. D'autres toxines rénales comprennent la vitamine D, le thallium, la térébenthine, les métaux lourds tels que le plomb et le mercure, même des parties d'un lys de Pâques. Il existe également des preuves que les raisins secs/raisins peuvent être néphrotoxiques pour les chiens.

Endotoxines

Les endotoxines sont des substances chimiques produites par l'animal qui sont toxiques. Le type le plus courant est ce groupe de poisons formé par certains types de bactéries. Les organismes Clostridia sont connus pour causer le tétanos. De nombreuses bactéries produisent des toxines à partir de leurs déchets métaboliques normaux. Dans d'autres, lorsqu'ils meurent, ils laissent derrière eux des toxines qui peuvent avoir des effets néfastes sur les tissus corporels délicats tels que les structures rénales et les tissus des valves cardiaques.

Les endotoxines peuvent également avoir des effets systémiques et jouer un rôle dans le déclenchement d'un choc chez un animal où la pression artérielle diminue, le débit cardiaque diminue et les tissus corporels manquent d'oxygène et de nutriments. Le choc qui en résulte peut laisser des dommages irréversibles dans n'importe quel organe du corps, y compris les reins.

Médicaments

Certains types de médicaments peuvent être néphrotoxiques, comme l'acétaminophène (analgésique), l'amphotéricine B (antifongique), la kanamycine (antibiotique), la néomycine (antibiotique), la polymyxine B (antibiotique), le cisplatine (un médicament anticancéreux), la pénicillamine (agent chélateur/modulateur immunitaire).), la cyclosporine (immunosuppresseur), l'amikacine (antibiotique) et les agents de contraste radiographiques.

Maladies auto-immunes

Lupus érythémateux disséminé (LED), également connu sous le nom de grand imitateur, peut être difficile à diagnostiquer car il peut se manifester par une maladie de la peau/des muqueuses/des ongles, des reins et/ou des articulations. En raison de la réponse immunitaire défavorable et anormale de l'animal à ses propres tissus et protéines corporels, de nombreux sites d'organes peuvent être affectés, y compris les reins.

Lorsque les reins filtrent le sang circulant, les molécules immunitaires anormales sont piégées dans les glomérules et les vaisseaux sanguins, provoquant une fuite de protéines dans les reins. Une affection appelée glomérulonéphrite en est le résultat et toutes sortes de fonctions rénales anormales peuvent survenir en raison des glomérules endommagés.

Bien que cela ne soit pas prouvé être le résultat d'une maladie auto-immune, le dépôt de protéine appelée amyloïde peut en fait se produire dans n'importe quel tissu du corps. Les reins sont le plus souvent touchés et puisque le dépôt de protéines détruit la fonction normale, l'amylose rénale peut être particulièrement grave en raison du fait que le tissu rénal ne se répare pas.

Diagnostic de l'insuffisance rénale

L'un des premiers signes qu'un animal montrera lorsqu'il commence à être affecté par une insuffisance rénale est une soif accrue, connue sous le nom de polydipsie. L'augmentation des toxines et d'autres déchets métaboliques déclenche des capteurs dans le cerveau indiquant que le sang est trop concentré et, grâce à une série de réactions chimiques, l'animal peut avoir une sensation de déshydratation. Votre chien, à son tour, boit plus d'eau pour atténuer cette sensation. Ce sentiment de déshydratation est aggravé par une perte d'eau réelle par les reins supérieure à la normale en raison de l'incapacité des reins à retenir l'eau dans le corps.

L'augmentation de la soif et de la consommation d'eau (polydipsie) entraîne également une augmentation de la diurèse. Connue sous le nom de polyurie, l'augmentation de la production d'urine semble peu intuitive si l'animal est en fait atteint d'insuffisance rénale.

De nombreux propriétaires d'animaux ont été déconcertés lorsque le vétérinaire mentionne que le patient peut avoir une insuffisance rénale précoce. Ils répondent souvent "Comment est-ce possible, il urine beaucoup plus que d'habitude ?" Ce qui se passe réellement, c'est que beaucoup plus d'urine est produite et éliminée, mais l'urine devient de plus en plus diluée; l'urine n'apporte pas toutes ces toxines et déchets à éliminer du corps.

Afin de poser un diagnostic d'insuffisance rénale, votre vétérinaire utilisera deux sources de données: un échantillon d'urine et de sang. Vérifier l'un sans l'autre peut rendre le diagnostic inexact.

L'échantillon d'urine

Dans presque tous les cas d'insuffisance rénale, les reins sont incapables de concentrer l'urine. Cela signifie que la mesure de la gravité spécifique de l'urine (SpG) qui indique la concentration de l'urine par rapport à l'eau distillée (SpG = 1,00) affichera une lecture diluée… en fait, très proche de l'eau distillée.

Étant donné que l'action de conserver l'eau tout en permettant aux métabolites et aux toxines indésirables de rester dans l'urine est le travail des tubules dans les reins, chaque fois que les tubules sont endommagés, la conservation de l'eau est moins efficace; par conséquent, plus d'eau s'écoule à travers les tubules sans être résorbée et s'évacue dans l'urine maintenant diluée.

La plupart des cas d'insuffisance rénale présentent un SpG d'environ 1,008 à 1,012. Généralement, le SpG urinaire d'un chien normal sera de 1,020 à 1,040.

Si un test de privation d'eau est effectué, où l'animal n'a pas accès à l'eau pendant 18 heures, la gravité spécifique de l'urine augmente (c'est-à-dire que l'urine devient plus concentrée).

De nombreux cas d'insuffisance rénale présentent également des protéines ou du sucre dans l'urine où, chez la plupart des animaux normaux, les protéines urinaires sont rares et aucun glucose n'est présent. La perte ou l'absence de réabsorption de molécules de protéines ou de sucre dans le sang après un passage initial dans le liquide tubulaire place l'animal dans un bilan protéine/énergie négatif. Cet état se traduit par une perte de poids et une fonte musculaire. Et comme ces animaux ont un faible appétit, le stress supplémentaire causé par la perte de protéines et d'énergie dans l'urine a vraiment tendance à rendre presque impossible le maintien d'un poids corporel normal.

Des bactéries et du sang peuvent apparaître dans les échantillons d'urine des patients atteints d'insuffisance rénale chronique. Des agents infectieux, des globules rouges et blancs, des cellules épithéliales de la paroi des structures rénales et vésicales, des cristaux et des bouchons protéiques appelés moulages provenant de tubules endommagés peuvent tous être couramment observés dans les échantillons d'urine. Inversement, certains patients ont une urine si diluée et une telle soif qu'un échantillon d'urine peut ne pas contenir de cellules ou de débris détectables, mais simplement montrer une faible densité et une urine très diluée.

L'ÉCHANTILLON DE SANG

(Voir les plages normales pour les valeurs chimiques du sang du chien ici.)

Deux des produits chimiques les plus utiles que le vétérinaire mesure pour voir si des toxines s'accumulent dans le corps du patient sont l'azote uréique du sang (BUN) et la créatinine. Les niveaux normaux de BUN chez les chiens atteignent rarement plus de 25 à 30 mg/dl. (Mg/dl signifie milligrammes de matière pour 100 millilitres de sang.) De nombreux patients souffrant d'insuffisance rénale ont des taux de BUN de 90 ou plus ! De même, la créatinine, un produit chimique normalement présent dans le sang à des niveaux inférieurs à 1,0 mg/dl, peut atteindre plus de 8 mg/dl.

Traitement de l'insuffisance rénale

En médecine humaine, la dialyse et la transplantation rénale sont les principales méthodes de traitement de l'insuffisance rénale avancée. Ces méthodes sont également utilisées dans le traitement des chiens, mais imposent de lourdes charges financières et de temps au propriétaire de l'animal et un certain stress au patient qui est déjà stressé par la maladie.

Malheureusement, une fois le diagnostic d'insuffisance rénale posé, la plupart des patients sont si malades que la réponse au traitement est peu gratifiante et lente. Vous devrez peut-être envisager l'euthanasie afin d'éviter la mort longue, lente et atroce qui découle d'un arrêt rénal complet.

Dans des circonstances très extrêmes et spéciales, une greffe de rein peut être le seul espoir d'existence à long terme d'un animal. La transplantation rénale est un sujet controversé, mais la science et le taux de réussite chez les chats et les chiens ont considérablement progressé ces dernières années.

Le traitement de l'insuffisance rénale est l'un des aspects les plus décourageants de la pratique médicale vétérinaire. La difficulté vient du fait qu'une fois qu'un chien ou un chat a perdu 75 % de sa fonction rénale totale, la capacité d'éliminer les déchets métaboliques est contrebalancée par l'accumulation de ces toxines. L'animal n'est tout simplement pas capable de suivre le "nettoyage" et, par conséquent, devient progressivement de plus en plus toxique. La chimie du corps bascule de plus en plus acide, des produits chimiques et des nutriments importants sont perdus du corps et l'animal se rapproche de plus en plus d'un empoisonnement urémique mortel. Dans certains cas, une perte progressive de tissu rénal peut être présente pendant des années avant que le patient ne devienne critique et qu'une véritable « insuffisance rénale » soit diagnostiquée.

Le but du traitement est de permettre au patient de vivre aussi près que possible d'une vie normale dans les circonstances. Étant donné que les reins ne guérissent pas ou ne régénèrent pas les tissus nouveaux et fonctionnels, le tissu fonctionnel restant porte tout le fardeau normalement géré par deux reins sains. Des fluides intraveineux et sous-cutanés peuvent être administrés pendant des durées variables pour tenter de corriger les déséquilibres acido-basiques.

Les vomissements peuvent être contrôlés. Des médicaments anti-ulcéreux peuvent être administrés. Le bicarbonate peut être administré par voie orale ou intraveineuse pour aider à neutraliser l'accumulation d'acide. Les vitamines B sont fournies. Les antibiotiques sont utilisés s'il y a une infection présente n'importe où dans le corps… en tenant compte du fait que certains antibiotiques s'accumuleront également chez le patient si la fonction rénale est compromise. Les liants phosphates et les acides gras oméga en quantités et proportions correctes peuvent être temporairement bénéfiques pour le patient souffrant d'insuffisance rénale chronique. Les régimes alimentaires de haute qualité et faibles en protéines se sont avérés utiles pour réduire les tâches métaboliques qui doivent être effectuées par les reins une fois que l'insuffisance rénale terminale est présente.

Considérations alimentaires

Contrairement au mythe populaire, il n'y a aucune preuve que l'alimentation des chiens avec des régimes riches ou « riches » en protéines cause en fait des lésions ou des maladies rénales (bien que ce ne soit certainement pas idéal pour les animaux souffrant déjà de problèmes rénaux). En fait, il existe de nombreuses recherches et des études bien documentées qui prouvent que les chiens et les chats se nourrissent de régimes avec des niveaux de protéines compatibles avec la sélection de proies naturelles d'un mangeur de viande (carnivore). En savoir plus sur les protéines dans les régimes pour chiens ici.